Face à une situation de danger immédiat, il est essentiel de savoir à qui s’adresser, comment se protéger, et quels dispositifs d’urgence activer. Cet article vous indique, de manière concrète, les démarches à entreprendre pour agir vite et vous mettre à l’abri.
Sommaire
1.Appeler les bons numéros en urgence
En cas de danger, ne restez pas seul (e). Des dispositifs sont mobilisables immédiatement :
17 : Police secours (24h/24). Appelez si vous êtes en danger ou que la situation nécessite une intervention immédiate.
112 : Numéro d’urgence européen (fonctionne même sans crédit ou réseau).
114 : Numéro d’urgence par SMS (pour les personnes sourdes, malentendantes, aphasiques, dysphasiques)
3919 : Violences femmes info (anonyme, gratuit, 24h/24, 7j/7). Écoute, conseils, orientation vers des structures adaptées.
2.Utiliser le chat sécurisé du ministère de l’Intérieur
Si vous ne pouvez pas appeler ou si vous craignez d’être entendu(e), vous pouvez utiliser le chat sécurisé mis en place par le ministère de l’Intérieur : Signaler une violence conjugale, sexuelle ou sexiste
– Accessible 24h/24 et 7j/7 via le site Ma Sécurité.
– Permet de dialoguer en temps réel avec un policier ou un gendarme formé aux violences conjugales.
– À tout moment, vous pouvez quitter rapidement le chat, et l’historique de discussion sera effacé de votre appareil, garantissant votre sécurité et votre confidentialité.
Ce service est également accessible via le site Service-Public.fr.
3.Se mettre à l’abri : hébergements d’urgence
Si vous devez fuir votre domicile, des solutions d’accueil existent :
– Les centres d’hébergement d’urgence (via le 115) peuvent accueillir temporairement les victimes et leurs enfants.
– Certaines associations disposent de places réservées dans des logements sécurisés (foyers, hôtels partenaires).
– La préfecture, en lien avec la police, peut activer un hébergement d’urgence via les dispositifs VIF (violences intrafamiliales).
Important : en cas de départ précipité, essayez de prendre avec vous des documents importants (papiers d’identité, carnet de santé des enfants, carte vitale, documents juridiques ou bancaires si possible).
4.Les mesures juridiques de protection immédiates
Plusieurs dispositifs judiciaires existent pour vous protéger dès les premiers jours :
1. L’ordonnance de protection
Demandée auprès du juge aux affaires familiales, elle peut prévoir :
– L’éviction du conjoint violent ;
– L’interdiction de contact ou d’approche ;
– La fixation provisoire de la résidence des enfants ;
– La protection des données personnelles (adresse, téléphone) ;
– L’attribution provisoire du logement et l’octroi d’une pension alimentaire
Délai de traitement : environ 6 jours.
2. L’ordonnance provisoire de protection immédiate (OPPI)
Procédure exceptionnelle en cas de danger grave et immédiat, sur demande du procureur, rendue en 24h sans audience.
3. Le téléphone grave danger (TGD)
Dispositif d’alerte remis aux victimes à haut risque. Permet d’être géolocalisé(e) et de contacter les secours en urgence via un bouton dédié.
4. Le bracelet anti-rapprochement
Peut être imposé à l’auteur des violences pour empêcher tout rapprochement physique avec la victime.
Nous vous aidons à déclencher rapidement ces procédures et à rassembler les pièces nécessaires.
5.Quelles aides matérielles et financières pour les victimes ?
Sortir d’un environnement violent peut impliquer des frais imprévus : transport, hébergement, vêtements, assistance juridique… Heureusement, plusieurs dispositifs existent :
Aide juridictionnelle
Permet de bénéficier d’un avocat gratuitement ou à coût réduit. Elle peut être accordée en urgence (aide juridictionnelle provisoire).
Aides sociales
CAF : demande de logement autonome, RSA, allocation parent isolé , allocation de soutien familial, prime d’activité majorée
CCAS (Centre communal d’action sociale) : aide financière d’urgence, tickets alimentaires, bons de transport ;
Assurance maladie : prise en charge des frais médicaux liés aux violences.
Associations
Certaines associations peuvent :
– Fournir des vêtements, produits d’hygiène, nourriture ;
– Vous accompagner dans vos démarches administratives ;
– Proposer un soutien psychologique ou juridique gratuit.
5.Association SOLFA
Depuis 1947, SOLFA accompagne les femmes en difficulté, notamment celles victimes de violences conjugales.
Accueil de jour ROSA : Accueil et orientation sans rendez-vous de femmes victimes de toutes formes de violences.
94 rue de Wazemmes, Lille
06 58 23 65 79
ajrosa@asso-solfa.fr
Écoute BRUNEHAUT : Écoute téléphonique, accueil, accompagnement et orientation pour femmes victimes de violences.
03 20 57 94 27
ecoutebrunehaut59@asso-solfa.fr
Centre d’Accueil d’Urgence ENTR’ELLES : Accueil en urgence de femmes victimes de violences, et mise à l’abri.
07 69 11 64 22
cauentrelles@asso-solfa.frsolfa.fr
Plus d’informations :https://www.solfa.fr/
5.Contactez nous pour obtenir un rendez-vous en 24h
Nous sommes conscients que chaque jour compte dans les situations de crise familiale. C’est pourquoi nous réservons des créneaux d’urgence pour évaluer rapidement la situation et décider avec vous de la stratégie la plus efficace.
La prise de rendez-vous en urgence se fait exclusivement par téléphone
