Violences conjugales : être partie civile au pénal

En matière de violences conjugales, la procédure pénale ne concerne pas uniquement la sanction de l’auteur : elle permet aussi à la victime de faire reconnaître ce qu’elle a subi et d’obtenir réparation. Lorsqu’une audience est prévue devant le tribunal correctionnel, se constituer partie civile est une démarche forte, à la fois juridique et symbolique. Notre cabinet vous accompagne, vous représente, et porte votre voix dans ce moment si délicat.

Sommaire

1.Pourquoi se constituer partie civile ?

La constitution de partie civile permet à la victime :

– d’être officiellement reconnue comme telle,

– de demander réparation du préjudice (physique, psychologique, économique),

– d’avoir accès au dossier de procédure en amont de l’audience (via son avocat),

– et de faire entendre sa parole à l’audience, de manière cadrée et respectueuse.

 

En pratique, cette constitution peut intervenir :

avant l’audience, par une déclaration écrite au greffe, accompagnée d’un acte d’avocat ou d’un mandat,

ou le jour même, à l’audience, oralement ou par écrit.

La victime n’est pas tenue de parler, mais l’avocat est là pour présenter les demandes d’indemnisation et porter la parole de la victime. 

Des morceaux de miroir brisé sont éparpillés sur un sol craquelé. Dans le reflet de l’un des éclats, on voit une main tendue.

2.Ce que permet – et ne permet pas – la procédure pénale

La constitution de partie civile devant le tribunal correctionnel vise avant tout à obtenir réparation. Elle n’est pas une procédure de protection au sens strict : d’autres voies peuvent être mobilisées à cet effet (ordonnance de protection, mesures civiles urgentes devant le JAF, etc.).

En revanche, le juge correctionnel peut prononcer des peines complémentaires utiles à la protection de la victime et de ses enfants, telles que :

– l’interdiction de contact avec la victime ou les enfants,

– l’interdiction de se rendre au domicile ou à proximité des lieux de vie de la famille,

– l’obligation de soins,

– voire, dans certains cas, le retrait total ou partiel de l’autorité parentale (article 131-27 du Code pénal).

Ces mesures peuvent être sollicitées expressément par la partie civile, et il est important qu’elles soient formulées clairement dans les conclusions transmises au tribunal — ce qui suppose souvent l’intervention d’un avocat.

3.L’accompagnement de l’avocat : une présence essentielle

L’avocat n’est pas obligatoire pour se constituer partie civile. Il est néanmoins indispensable pour : 

– vous aider à comprendre le déroulement de la procédure,

– vous conseiller sur l’opportunité de vous constituer partie civile,

– rédiger la constitution de partie civile et les conclusions en vue d’obtenir une d’indemnisation,

– quantifier votre préjudice (souvent sous-estimé),

– plaider à l’audience, avec professionnalisme et sensibilité.

L’audience est un moment fort, parfois difficile. L’avocat vous soutient dans cette étape et porte votre voix et votre histoire

Une femme prend un stylo. Devant elle, sur une table basse, se trouvent le stylo et des livres.

Conclusion

Notre cabinet accompagne les victimes à chaque étape : – dépôt de plainte et suivi pénal, – rédaction de la constitution de partie civile, – assistance à l’audience, – demande de réparation et d’indemnisation (y compris via la CIVI en cas d’insolvabilité de l’auteur), – articulation avec les procédures civiles nécessaires à la protection des enfants.

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